[00:08] – Caroline

Vous êtes bien à l’écoute de RFI. Il est 17 h à Paris, 15 h En temps universel et à Bamako, 18 h à Odessa. Le journal vous est présenté par Marion Casanova. Bonjour Marion.

[00:21] – Marion

Bonjour Caroline. Bonjour à tous ! Jusqu’ici très discret, le président français prend la parole à cinq jours des législatives. Il demande aux électeurs de lui donner une solide majorité pour gouverner. Lors du premier tour, son camp est arrivé au coude à coude avec la nouvelle alliance de la gauche. La France où les services d’urgence traverse une grave crise. Le personnel soignant déplore un manque d’effectifs qui va se creuser encore plus cet été et risque de mettre en danger la santé des patients prises en charge. Et sauf changement de dernière minute, le Royaume-Uni doit commencer aujourd’hui les expulsions de migrants vers le Rwanda. C’est dans le cadre d’un accord avec Kigali, accord très controversé mais que Kigali défend une fois de plus aujourd’hui.

[01:06] – Marion

A cinq jours du deuxième tour des législatives, le président français a pris la parole pour demander aux électeurs de lui donner une majorité. Emmanuel Macron demande une majorité solide au nom, je cite, de l’intérêt supérieur de la nation. Il s’est exprimé cet après 12 h avant de s’envoler pour la Roumanie ou il doit rendre visite à des unités françaises rattachées à l’OTAN.

[01:27] – Marion

Le duel de ce dimanche entre le camp présidentiel et la nuit PS. La nouvelle alliance de la gauche est très attendue. Les deux camps sont arrivés au coude à coude au premier tour. Un scrutin marqué par une abstention record. Plus d’un Français sur deux ne s’est pas déplacé et l’autre enjeu de cette élection, c’est le score du Rassemblement national historique. Au premier tour, le parti de Marine Le Pen pourrait même former un groupe parlementaire à l’Assemblée. Julien Chavanne C’est un scénario idéal pour le FN qui rêvait d’une revanche dans les urnes après l’échec de la présidentielle.

[01:58] – Julien

Les conseillers de Marine Le Pen ont le sourire. On n’est jamais monté aussi haut, répète un membre de la direction du FN. Sur un petit nuage depuis dimanche soir 1.200.000 voix en plus par rapport à 2017. Les candidats Rassemblement national en tête dans plus de 200 circonscriptions. Deux fois plus qu’il y a cinq ans. Et la perspective d’avoir un beau groupe à l’Assemblée rêve déjà, l’état major environ une trentaine de députés, contre sept actuellement, scénario le plus optimiste. La campagne du FN a pourtant été atone marine Le Pen elle-même semblant hésiter sur l’objectif final. On a fait une campagne sereine, pas bling-bling et ça paie, défend un conseiller. Le FN espère désormais profiter d’un effet repoussoir contre Jean-Luc Mélenchon et contre l’union de la gauche. Cerise sur le gâteau, la gifle électorale pour Éric Zemmour dans le Var, éliminé dès le premier tour. Il a amusé les médias. Zemmour, c’est fini, se réjouit un proche de Marine Le Pen.

[02:58] – Marion

Julien Chavanne toujours en France. Les services d’urgence traversent une crise importante. Le personnel réclame des hausses de salaires et d’effectifs. Une première grande grève s’est tenue il y a quelques jours pour alerter sur ses manques et donc sur une mauvaise prise en charge des patients. Hier, le personnel soignant de l’hôpital de Toulouse a débuté une grève. L’appel à la mobilisation émane notamment du syndicat CGT du CHU de Toulouse. Julien Terrier en est le secrétaire général. Il craint un été catastrophique dans les services d’urgences.

[03:29] – Terrier

Ça commence à être dangereux avec des infirmiers, des étudiants qui ont jusqu’à 25 malades, 40 malades. Sur certaines tâches, c’est impossible de gérer autant de malades et certains médecins ont parfois jusqu’à 90 malades en même temps. 90 dossiers de patients en même temps, il ne voit pas en même temps, mais ils doivent suivre leur traitement sur le site pour faire des examens etc. C’est colossal quoi.  Il y a une charge mentale seule quoi, ça fait des risques, des pertes de chance pour les patients qu’on aurait une quinzaine d’embauches s’il n’y a pas d’amélioration tout de suite va être catastrophique et là il y aura des morts.

[04:06] – Marion

Le secrétaire général du syndicat CGT de l’hôpital de Toulouse interrogé par Valérie Cohen. Le Royaume-Uni s’apprête à expulser une dizaine de migrants au Rwanda. Le pays met ainsi en place sa nouvelle politique étrangère dans le cadre d’un accord passé avec Kigali. Des migrants arrivés illégalement vont être renvoyés au Rwanda le temps que leur demande d’asile soit étudiée. Un projet très controversé contre lequel de nombreuses ONG ont déposé des recours, mesure jugée aussi immorale par l’Église anglicane britannique. Le prince Charles, fils de la reine Elisabeth, avait même fait savoir sa consternation en privé. Londres veut ainsi dissuader les traversées illégales de la Manche. Cet après 12 h, Kigali a défendu cet accord en se disant prêt à accueillir des milliers de personnes sur son territoire.

[04:55] – Marion

En Écosse, la première ministre renouvelle son intention d’obtenir l’indépendance de l’Ecosse de la couronne britannique. Elle a lancé une nouvelle campagne dans ce sens. Le précédent référendum, qui date de 2014, avait vu 55 des Ecossais voter pour le maintien dans le Royaume-Uni.

[05:13] – Speaker 6

Nicola Sturgeon espère un nouveau référendum d’ici fin 2033. Mais avant cela, la Première ministre tient à relancer le débat. La situation de l’Ecosse a, selon elle, changé depuis le vote d’il y a huit ans.

[05:25] – Sturgeon

Après tout ce qui s’est produit. Locaux vides. Boris Johnson. Les très, très nombreuses implications d’un Brexit pour lequel nous n’avons pas voté. Il est temps de parler d’indépendance puis de faire un choix.

[05:42] – Speaker 6

Débute la publication du Livre blanc autour de l’indépendance, centrée sur la monnaie, la sécurité sociale, l’appartenance européenne et la comparaison avec dix voisins de taille similaire comme l’Irlande, la Suisse ou la Finlande.

[05:57] – Sturgeon

Les preuves sont sans appel ces pays qui dans leur majorité n’ont pas les riches ressources naturelles qu’a l’Écosse, ont depuis un moment de meilleurs indicateurs que le Royaume-Uni, comme nous le montre en tous sens plus riche et plus juste que le Royaume-Uni comparé à ces pays, l’Ecosse, contrôlée par Westminster, est freinée dans son potentiel.

[06:21] – Speaker 6

Nicola Sturgeon invite Boris Johnson à être démocrate. Le Premier ministre est fermement opposé à l’idée de laisser organiser un référendum pour Édimbourg. Hors de question de tenir un scrutin illégal.

[06:34] – Marion

Après des manifestations d’ampleur en Equateur pour protester contre la flambée des prix du carburant. Les autorités ont arrêté aujourd’hui le leader d’un mouvement de protestation indigène. Léonidas Izarra a été interpellé à Pasto Cailler, une ville près de la capitale, Quito. C’est l’un des endroits ou la contestation sociale est la plus forte dans le pays. En réaction, le mouvement de ce leader indigène appelle à une radicalisation des manifestations. Au Guatemala, les intempéries ont fait au moins quinze morts et sept blessés. Les pluies diluviennes de ces derniers jours ont entraîné de nombreuses coulées de boue et en tout, plus d’un demi-million d’habitants sont affectées dans le pays. Stephanie Schoeller.

[07:14] – Stephanie

Au Guatemala, il pleut depuis le début du mois de mai. Ces précipitations sont accompagnées de vents forts, ce qui déstabilise le sol. Les inondations et glissements de terrain touchent l’ensemble du territoire national. Mais ce sont les villages indigènes qui sont les plus affectés. C’est là qu’une mère et ses six enfants ont été ensevelis par une coulée de boue. C’est là encore que trois frères mineurs se sont noyés. La Coordination guatémaltèque pour la prévention des catastrophes naturelles précise que jusqu’à présent, près de 1000 logements ont été endommagés ainsi que huit établissements scolaires. 80 routes sont devenues impraticables, plusieurs ponts ont été emportés par les flots. Ces destructions touchent des zones ou les infrastructures se font déjà rares et un enclavement aggravé de ces territoires rendra encore plus difficile le quotidien de leurs habitants. Six Guatémaltèques sur dix vivent sous le seuil de la pauvreté. Pour ne rien arranger, les précipitations devraient s’intensifier d’ici la fin du mois de juin. Les autorités ont placé 78 municipalités en état d’alerte maximale.

[08:17] – Marion

Précision signée Stéphanie Schwaller. Israël perd l’un de ses plus grands romanciers, l’un aussi des porte-voix du processus de paix israélo palestinien. Le célèbre écrivain et militant Avraham Yehoshua, dit aussi Haber, y est au choix et mort ce matin à 85 ans. Il avait marqué la littérature israélienne avec des œuvres traduites dans une trentaine de langues. Le romancier était aussi une figure de la gauche israélienne anti-occupation, le correspondant à Jérusalem de Sami Abou Rifat.

[08:47] – Sami

Avec la mort de Yehoshua, c’est un monument de la littérature israélienne qui disparaît. Né à Jérusalem en 1936 de parents d’origine grecque et marocaine, il publie son premier recueil de nouvelles au début des années 60. La suite des décennies d’écriture en hébreu, acclamé par la critique et plusieurs prix internationaux récompensent ses œuvres traduites dans plus de 30 langues. En 1995, il reçoit le prestigieux Grand Prix de littérature d’Israël pour l’ensemble de son travail. C’est en 2012 que son roman rétrospectif remporte le prix de littérature Médicis étranger. Décrit comme un homme humble, chaleureux et ouvert. Avraham Yehoshua était un fervent défenseur des droits des Palestiniens. Engagé politiquement au sein des partis de la gauche israélienne, il était aussi membre de l’ONG B’Tselem. l’Organisation israélienne de défense des droits de l’homme rend hommage aujourd’hui à un personnage qui a consacré son temps et son énergie à l’égalité et à la paix. Le président israélien Isaac Herzog dit pleurer la mort de A.B. Yehoshua et rend hommage à son talent Sami Abou Rifat Jérusalem, RFI.

[09:45] – Marion

Et c’est ainsi que s’achève ce journal. Merci de rester avec nous sur RFI. Dans quelques secondes, il sera 17 h 10 à Paris. 15 h 10 En temps universel.