Le Brief Politique – France Info

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[00:00:01 – Le monsieur] C’est l’une des craintes du rassemblement national, à un peu plus d’un an de l’élection présidentielle. Être censuré par les réseaux sociaux comme Donald Trump après l’attaque du Capitole. Les équipes de Marine Le Pen repensent leur stratégie. C’est l’info du brief.

[00:00:13 – La madame] Oui, Internet. C’est la carte à jouer à fond en 2017 pour contourner les médias jugés hostiles à Marine Le Pen et pour forger un peu plus l’image de candidature hors système. Mais la suspension des comptes de Donald Trump change tout. Si c’est arrivé au président américain, cela veut dire que ça peut arriver à tout le monde tremble. Déjà un soutien de la candidate. Que faire si les grands réseaux décident demain qu’être contre l’immigration est contraire à leurs règles d’utilisation ? S’interroge un dirigeant du Rassemblement national, et bien, on n’a pas la solution, reconnaît un autre, pour qui les régionales de juin serviront de crash-test. La situation sanitaire risque d’imposer une campagne 100% en ligne sans possibilité de faire du terrain ou de tenir des meetings, et donc de voir s’il est possible de faire campagne uniquement sur les réseaux sociaux.

[00:00:55 – Le monsieur] Ça signifie qu’à cette heure, Marine Le Pen n’a aucune solution.

[00:00:57 – La madame] Des solutions. Clairement, non. Des pistes. Oui. Ces équipes annoncent déjà, par exemple, que la partie du programme consacrée aux libertés, notamment liberté d’expression, sera musclée. Un exemple est évoqué en réunion celui de la Pologne, qui permet à un citoyen d’attaquer les réseaux sociaux en justice s’il estime être outrageusement censuré. Le Rassemblement National veut s’en inspirer et proposer la même mesure en France.

[00:01:17 – Le monsieur] Et sur la forme ?

[00:01:18 – La madame] Sur la forme. Diversifier les supports, c’est ça la stratégie. Dans la foulée de la suppression des comptes de Donald Trump, Marine Le Pen et d’autres figures de son parti ont lancé leurs chaînes sur Télégramme, une messagerie russe investie dès 2017 par les équipes d’Emmanuel Macron. L’avantage de Télégramme, plaide un conseiller, c’est qu’il n’y a pas d’algorithme ou de filtre. Les abonnés reçoivent 100% du contenu. La candidate veut aussi miser sur deux autres réseaux prisés des jeunes l’américain Snapchat. Où son compte végète depuis 2017 et le Chinois Tik Tok, où elle se lancera bientôt.

[00:01:47 – La madame] Ça va nécessiter des recrutements, explique un proche, une personne dédiée pendant la présidentielle à la gestion de tous ces réseaux. Et toujours dans l’idée de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, le rassemblement national veut aussi renouer avec les médias dits traditionnels presse, radio, télé, ne se priver d’aucun canal. Un autre candidat, d’ailleurs, va en faire de même Jean-Luc Mélenchon, qui a reconnu cette semaine dans ses vœux de voir changer ses relations avec la presse pour avancer sur deux jambes.

[00:02:12 – Le monsieur] Noëlla Latruce pour le Brief Politique.

 

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