France Info du 17 aout

[00:00] – Orateur
France Info.

[00:03] – Orateur
Bonjour.

[00:05] – Orateur
Bonjour, France Info Junior. J’espère que vous allez bien. Aujourd’hui, nous nous retrouvons pour…

[00:09] – Orateur
Parler de la littérature jeunesse. Nous sommes la classe de quatrième 5 du collège Pesquet, à Gardanne, dans les Bouches du Rhône.

[00:15] – Orateur
Des questions d’ados à une autrice illustratrice de livres jeunesse en face de pour leur répondre. Bonjour Hélène Raczkack. Bonjour. On vous doit, entre autres, à la rencontre du vivant, le carnaval des insectes ou encore les mondes invisibles, des animaux microscopiques. Les enfants ont plein de questions pour vous. On va commencer par Tiziana.

[00:34] – Tiziana
Combien avez-vous fait, environ, de livres ?

[00:37] – Hélène
J’ai calculé environ une vingtaine de livres qui ont été publiés. Ça ne fait pas beaucoup de livres par rapport à 20 ans de travail. C’est parce que je fais des livres documentaires et que les livres documentaires prennent beaucoup de temps de recherche, d’élaboration. Donc des fois, je peux travailler un an, un peu plus d’un an même sur un livre.

[01:00] – Orateur
Question d’Enzo.

[01:00] – Enzo
Est-ce que vous gagnez bien votre vie avec ce métier ?

[01:03] – Hélène
Quand on est auteur-illustrateur, on est payé en droits d’auteur, c’est-à-dire qu’on touche un pourcentage sur le prix de vente du livre. Et ce pourcentage, pour les auteurs, il est assez faible. Il est, on va dire, entre 6 et 10%. Et quand on est auteur, en jeunesse en général, il y a un auteur, un illustrateur, ce qui fait qu’on divise par deux ces pourcentages. Il y a un problème de répartition aussi, peut-être de de la richesse dans le milieu de l’édition. Donc, on a du mal à gagner sa vie avec les livres.

[01:36] – Orateur
Hélène Rachecaq, question de Lou pour vous maintenant.

[01:38] – Lou
D’où vous trouvez votre inspiration pour les dessins ?

[01:41] – Hélène
Les dessins, ils viennent par rapport à un sujet. Comment je vais réagir par rapport à ce thème. Si je dois dessiner des insectes, là, je vais consulter une documentation graphique, je vais peut-être aller voir, observer des insectes.

[01:54] – Orateur
Il y a presque plus de réflexion que vraiment d’inspiration. C’est ça. Et question d’Anaëlle maintenant.

[02:00] – Anaëlle
Quelle technique vous utilisez pour faire vos illustrations digitales ou classiques ?

[02:05] – Orateur
Vous dessinez sur papier ou sur écran ?

[02:07] – Hélène
Je dessine toujours sur papier. En fait, j’ai été formée aussi en gravure à l’école Étienne et du coup, j’ai vraiment un rapport au papier, à l’encre, à cette matérialité. C’est un peu difficile de passer au numérique. J’utilise des petits marqueurs très fins pour avoir un trait fin, des crayons. Et puis, par contre, pour mettre en couleur, souvent, on va utiliser le numérique et des logiciels pour mettre en couleur les images et là, qui vont nous donner plus de souplesse aussi.

[02:36] – Orateur
D’accord. Coup de crayon, parfois coup de gomme, on l’imagine. Question d’Enzo.

[02:40] – Enzo
Est-ce que vous avez déjà dû recommencer des dessins ? Si vous avez raté un coup de crayon qui est parti en arrière.

[02:48] – Hélène
Oui, souvent, souvent, ça arrive qu’il y ait des coups de crayon qui soient mal en contre eux. Après, il y a une technique que j’utilise, moi, pour faire mes dessins définitifs, c’est la table lumineuse. J’ai un croquis sur lequel c’est un crayonné. Il y a plein de coups de crayon, peut-être même en trop, justement. Et puis, je vais pouvoir mettre une feuille par-dessus et par la lumière, je vais ensuite décider d’ancrer une des lignes. Ça nous permet comme ça d’arriver à la bonne forme, mais ce n’est pas tout de suite.

[03:20] – Orateur
Et pour finir, Hélène, question d’Enzo.

[03:23] – Enzo
Est-ce que vos illustrations s’adressent plus pour un contenu d’enfant ou d’adultes ?

[03:28] – Orateur
Est-ce que les adultes ne sont pas grands enfants qui lisent aussi vos livres.

[03:31] – Hélène
Exactement. En fait, nous, on fait nos livres en pensant qu’il faut qu’ils puissent être accessibles aux enfants. Mais en fait, avec Damien, nous ne sommes pas des scientifiques, nous sommes tous les deux des dessinateurs. Et donc, quand on aborde un sujet, parce qu’on a fait des livres scientifiques, quand on aborde un sujet scientifique, il faut qu’on mette ces sujets à notre niveau, déjà, pour ensuite les mettre au niveau des enfants. Tout ce qui est dans le livre, presque, on ne le connaissait pas avant de faire le livre. Et donc, pour moi, ça peut intéresser autant un adulte qu’un enfant. C’est vraiment à destination de tous.

[04:05] – Orateur
Merci beaucoup Hélène Rachecaq. Votre dernier ouvrage, d’ailleurs, À la rencontre du vivant, vous le disiez avec Damien Laverdent, aux Éditions du Muséum National d’Histoire Naturelle. France Info Junior. Émission préparée par Marie Mougin et Stèle Faure, à réécouter en podcast sur l’appli’ Radio France.

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