Pas comme les autres

https://www.youtube.com/watch?v=w5SaYA_CqFk

[00:01] – Quand ils ont acheté cette belle maison

[00:03] – de 1200 mètres carrés dans le Lot, Sabine et Ken étaient très loin de se

[00:07] – douter de ce qu’ils allaient découvrir dans l’épaisseur d’un mur.

[00:12] – Je suis avec un jeune ouvrier à côté

[00:14] – de moi et il défait la pierre, il la pose et il hurle et il se sauve.

[00:20] – Je ne le revois pas de l’après-midi.

[00:22] – Je vais vous montrer ce que je trouve dans le mur.

[00:23] – C’est assez insolite.

[00:25] – Voilà.

[00:27] – C’est ce chat momifié puisque hormis les orbites, tout y est.

[00:34] – Je me suis dit que cette maison avait quelque chose d’intrigant parce

[00:38] – qu’on ne trouve pas un chat comme ça dans les murs.

[00:41] – C’est pour ça que nous avons commencé à chercher l’origine de cette maison.

[00:45] – Et l’aventure a commencé comme ça.

[00:48] – Comme Sabine et Ken, les Français sont de plus en plus nombreux

[00:51] – à se passionner pour le passé de leur maison.

[00:53] – On transforme une maison qui pourrait

[00:56] – paraître banale en une maison qui devient l’héroïne d’une histoire.

[01:01] – Grâce à ces anecdotes oubliées, certains lieux entrent dans la légende.

[01:05] – Ça peut ajouter énormément à la valeur.

[01:08] – Mais parfois, mieux vaut ne pas savoir.

[01:11] – Dans l’espace de la salle de bains, il y a eu trois morts violentes.

[01:15] – Vous allez voir, nos maisons recèlent bien des mystères.

[01:21] – Il y a 10 ans, Ken et Sabine ont quitté

[01:23] – Boulogne sur Mer à 800 kilomètres de là, pour s’installer dans cette bâtisse.

[01:30] – On a eu un coup de cœur pour cette vue

[01:32] – qui est assez exceptionnelle, parce qu’elle le donne à la fois

[01:35] – sur le Cantal ici et sur l’Aveyron de l’autre côté.

[01:38] – On est au bout du monde et c’est très bien.

[01:40] – Le décor est idyllique, mais la maison tombe en ruine.

[01:43] – Il y avait des ronds de tous par tous.

[01:45] – La végétation avait repris ses droits.

[01:49] – Pendant le chantier de rénovation, le couple va de surprise en surprise.

[01:53] – Un chat emmuré, une pièce cachée, des inscriptions sur les murs.

[01:57] – Ils décident alors de parcourir

[01:59] – les archives de la région pour découvrir l’histoire de leur maison.

[02:04] – Je assimilerais ça à une enquête policière.

[02:07] – Des indices, des éléments intrigants.

[02:10] – Tout analysé, tout épluché, tout répertorié.

[02:13] – Parce qu’on a vite fait de prendre

[02:15] – des choses qui ont pu nous faire prendre une mauvaise piste.

[02:15] – Et reconstituer peu à peu comme ça,

[02:17] – non pas seulement l’histoire de cette maison, mais aussi l’histoire de tous

[02:21] – les habitants qui ont gravité autour de cette maison.

[02:25] – Le premier habitant auquel Sabine s’est intéressée, c’est le chat.

[02:29] – J’ai appris que c’était une coutume médiévale.

[02:32] – Il s’agissait d’emmurer un chat vivant, ce qui n’est pas très sympathique en soi,

[02:37] – et que c’était une façon de conjurer le mauvais sort.

[02:40] – Jusqu’au XVIIe siècle, les félins étaient considérés comme des animaux diaboliques.

[02:44] – Des milliers de chats noirs reposent

[02:46] – dans les murs des vieilles maisons, toujours au même endroit.

[02:50] – Et souvent, ce chat était situé au-dessus,

[02:53] – placé dans le mur au-dessus du portail d’entrée de la maison.

[02:56] – Après huit ans de recherche, l’enquête a payé.

[03:00] – Sabine vient d’écrire un mémoire de 250 pages.

[03:02] – Des centaines de personnages oubliés refont surface.

[03:05] – Comme cette maison était quand même d’un aspect assez rustique,

[03:10] – on a été assez étonnés de trouver un personnage qui ressemblait un peu

[03:14] – à la Pompadour, avec tout le faste de l’époque.

[03:18] – Ça a été très émouvant pour nous d’avoir un visage derrière un nom.

[03:23] – Je trouve qu’on finit par…

[03:24] – On les croit un peu autour de nous, quelque part.

[03:27] – Et on a souvent l’impression que cette

[03:29] – maison nous a conquises et que c’est elle qui nous mène.

[03:32] – Comme celle de Ken et Sabine,

[03:34] – les maisons aux histoires extraordinaires ont un immense pouvoir d’attraction.

[03:39] – Bonjour. Alexander Kraft l’a bien compris.

[03:41] – Cet homme tiré à quatre épingles est à la tête d’un réseau de 47 agences

[03:45] – immobilières spécialisées dans l’ultra luxe.

[03:48] – Si on veut s’acheter un bien ici, il faut venir avec un budget de combien ?

[03:52] – Ça dépend.

[03:54] – On a des biens d’exception pour tous les budgets.

[03:58] – Ça commence à un million.

[03:59] – Déjà, dans le Périgord, on peut acheter un bien historique

[04:02] – pour un million, mais ça vient à plus de 100 millions.

[04:05] – À ce prix-là, le passé se doit d’être prestigieux.

[04:08] – Depuis quelques semaines, Alexander Kraft est chargé de vendre

[04:12] – l’appartement ayant appartenu au couple le plus mythique du cinéma français.

[04:16] – C’est dans ces 780 mètres carrés sur trois étages qu’Alain Delon et Romy Schneider se

[04:20] – sont aimés passionnément dans les années 60.

[04:23] – Grâce à cet idylle, l’actuel propriétaire

[04:26] – espère tirer 46 millions d’euros de ce triplex, soit 60 000 € le mètre carré,

[04:31] – c’est six fois la valeur du marché, le prix du mythe.

[04:34] – Vous pouvez nous dire s’il est vendu, ce bien ou pas ?

[04:37] – Non, je ne vais pas commenter sur ça.

[04:40] – On est réputé pour notre discrétion aussi.

[04:42] – Ce sont des propriétés très connues et on ne peut pas discuter, c’est clair.

[04:48] – Si Alain Delon ne vous fait pas rêver, Alexander Kraft vante aussi les maisons

[04:52] – d’Alexandre Dumas, de la sœur de Napoléon et même celles de Florent Pagny.

[04:56] – L’histoire, c’est quelque chose d’unique qui va rester toujours.

[05:02] – Certains occupants préféreraient

[05:03] – au contraire oublier le passé de leur appartement.

[05:06] – Nous n’avons pas eu l’autorisation

[05:08] – de visiter celui situé au dernier étage de cet immeuble.

[05:12] – C’était l’appartement de Claude François.

[05:16] – Deux pièces, 46 boulevards Axelmans,

[05:18] – un grand deux pièces avec cette magnifique terrasse.

[05:20] – Et quand il achète cet appartement en 1963, il ignore que la précédente

[05:24] – propriétaire s’est suicidée en s’ouvrant les veines dans la salle de bain.

[05:29] – Des années après, le 11 mars 1978,

[05:32] – dans cette même salle de bain, Claude François meurt électrocuté.

[05:36] – Le temps passe et un nouveau propriétaire

[05:38] – en ménage, il fait tout pour conjurer le mauvais sort.

[05:42] – Il a changé la disposition de l’appartement.

[05:45] – La chambre est devenue la salle de bain et la salle de bain est devenue la chambre.

[05:49] – Et c’est dans cette chambre,

[05:51] – à l’exact emplacement de la salle de bain de Claude François,

[05:54] – que la propriétaire s’est suicidée d’une balle de revolver en 1985.

[05:58] – C’est un faisceau de circonstances tout

[06:00] – à fait troublant puisqu’on se rend compte qu’au même endroit,

[06:04] – dans l’espace de la salle de bain, il y a eu trois morts violentes.

[06:12] – Aucune malédiction chez Ken et Sabine.

[06:15] – Au contraire, des histoires romantiques

[06:16] – qu’ils ont décidé de faire partager aux touristes.

[06:19] – Ils ont ouvert des chambres d’hôtes.

[06:22] – Nous prenons plaisir non seulement

[06:24] – à recevoir nos hôtes, mais en plus, à leur raconter l’histoire de cette maison.

[06:27] – Et c’est souvent pour ça qu’ils viennent aussi.

[06:30] – Dans les touristes, il y a toujours, même chez les adultes, une âme d’enfant.

[06:35] – Ça nous a fait rêver et ça fait rêver beaucoup d’autres gens aussi.

[06:38] – Petite ou grande, votre maison aussi a forcément son histoire.

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