https://www.youtube.com/watch?v=IeqgF8_POJA
Riley est un petit garçon plein de vie, qui joue, rit, interagit avec sa maman et avec les autres. Pourtant, il y a quelques mois encore, une seule chose l’intéressait, les écrans. [00:11] – Jennifer
Depuis toujours, il y avait des écrans à la maison. La télé en bruit de fond. Mon fils, c’étaient plutôt les portables. L’écran de mon téléphone portable qui restait des heures et des heures. Ça pouvait arriver une demi-journée, facilement. Il regardait des vidéos. Je voyais pas de mal parce que c’étaient des émissions pédagogiques. Regarde ce petit peu, regarde. Fâché. Tu as vu, elle est fâchée. [00:32] – Orateur 1
Peu à peu, le comportement de Riley inquiète sa maman. [00:36] – Jennifer
Riley, il ne parlait pas. Arrivé à deux ans, il avait toujours pas… Il disait des petites choses, mais ça ne voulait rien dire. Il ne m’appelait pas maman. Il pointait les choses du doigt et il prenait ma main pour faire les choses. Il s’en fermait un peu dans une bulle et c’était très compliqué de l’en sortir parfois. [00:54] – Orateur 1
Jennifer réalise alors que les écrans sont sans doute responsables du retard de Riley. Il y a quatre mois, elle prend rendez-vous dans une consultation spécialisée à l’hôpital. Elle revient aujourd’hui pour faire le point. Lors de la première visite, la prescription de ce pédiatre avait été très claire, un arrêt total des écrans. [01:14] – Sylvie
L’arrêt, ça a dû être drôlement difficile, j’imagine. [01:17] – Jennifer
C’était la pire période de ma vie. [01:18] – Sylvie
La pire période de votre vie. Le sevrage, comme on dit, c’est vraiment un moment très difficile. Qu’est-ce qu’il faisait ? Il criait. [01:24] – Jennifer
Il pleurait, il se tapait la tête contre les murs. Il regardait les lumières en hurlant et il bougeait un peu comme ça devant la télé. [01:33] – Sylvie
En se balançant devant la télé. [01:35] – Jennifer
La télé, les surfaces vitrées. [01:37] – Sylvie
On parle de drogue, je pense que le mot paraît fort, mais il est proche de la réalité. Comme l’alcool, comme la drogue, comme le tabac, pour réussir, pour avoir un impact suffisant sur le développement de l’enfant, il faut un arrêt brutal et total. C’est très difficile, mais force d’arrêt et d’accompagnement de l’enfant, de la famille et de jeu, parce qu’il faut réapprendre par le jeu pour pouvoir voir, parler, par exemple, on finit par obtenir un résultat. [02:05] – Jennifer
Qu’est-ce qu’elle constate-la, maîtresse ? Elle a dit que c’est le jour et la nuit. [02:07] – Sylvie
Comme ça, c’est parfait. [02:09] – Orateur 1
Après quatre mois sans écran, les progrès de Riley sont importants. Il a commencé à rattraper son retard. [02:16] – Sylvie
On apprend à parler dans les yeux de ses parents, dans les yeux de l’adulte qui s’occupe de l’enfant. On n’apprend pas à parler sur un écran. Donc, il y a un danger dans les apprentissages, dans la motricité fine, dans les interactions, dans tout ce qui va être relations humaines, dans la gestion des frustrations, dans la gestion des colères. [02:33] – Orateur 1
Pour mesurer tous ces critères, la pédiatre a fait passer une série de tests à Riley. [02:37] – Sylvie
Dans nos tests, on avait un test à 64 la première fois, qui montrait qu’il y avait des grosses difficultés. Aujourd’hui, il est à 27. Donc, pour moi, c’est un test inférieur à 30, donc c’est un test qui montre qu’il est dans la normalité. Trop chouette. Ça reste encore un tout petit peu dans les limites, mais c’est beaucoup, beaucoup mieux. [02:56] – Orateur 1
Pour que Riley continue à progresser, sa maman doit poursuivre ses efforts pour le stimuler loin des écrans. [03:03] – Jennifer
Je suis fière de lui en premier. [03:06] – Sylvie
Moi, je suis fière de maman parce que comme elle l’a très bien dit, c’est très difficile. Il y a beaucoup de parents qui craquent. [03:11] – Orateur 1
Pour l’instant, il n’existe en France que peu de consultations spécialisées. Réalisés dans la surexposition des enfants aux écrans. Les parents confrontés à ce problème peuvent consulter le pédiatre, le médecin généraliste ou encore les centres médico psychologiques.