[0:08] – Romain
Vous écoutez RFI, il est 22 h ici à Paris, 20 h en temps universel.
[0:15] – Speaker
Romain.
[0:16] – Romain
Bonsoir à tous ! Bienvenue dans votre journal en français facile présenté ce soir en compagnie de Zéphyrin Kouadio. Bonsoir Zéphyrin.
[0:24] – Zéphyrin
Bonsoir Romain. Bonsoir à toutes et à tous.
[0:26] – Romain
Et à l’une, ce soir, Boris Johnson qui s’accroche à son poste. Plusieurs médias affirment ce soir que le Premier ministre britannique refuse de démissionner. Boris Johnson, qui est pourtant confronté à une vingtaine de départs de membres de son gouvernement depuis hier.
[0:44] – Zéphyrin
L’appel du président du Sri Lanka, à Vladimir Poutine. Alors que le pays est confronté à la plus grave crise économique depuis son indépendance, le chef de l’Etat demande au président russe qui lui envoie du carburant et des touristes. Explications dans cette édition.
[1:00] – Romain
Et dans ce journal en français facile, également, les graves inondations qui semblent quitter Sydney en Australie et remontent la côte vers le nord.
[1:10] – Zéphyrin
Depuis le discours d’Élisabeth Borne. Face à l’opposition d’une grande partie de députés. La Première ministre française a prononcé son discours de politique générale, discours dans lequel elle a appelé à des compromis.
[1:25] – Emilie
Le journal en français facile.
[1:29] – Zéphyrin
Avec cette question pour commencer, combien de temps Boris Johnson peut-il tenir ?
[1:33] – Romain
Les questions qui se posent ce soir, alors que le Premier ministre britannique se trouve dans la tempête suite à plusieurs affaires. Les démissions de ministres se succèdent. Plus de 20 départs annoncés depuis hier. Et dans ce contexte, Boris Johnson a aujourd’hui affronté la séance hebdomadaire des questions devant les députés. Ambiance hostile. Récit de notre correspondante à Londres. Emilie Vingt.
[2:00] – Emilie
Boris Johnson espérait parler de ses dernières mesures fiscales anti-inflation. Mais tous les élus ou presque avaient en tête la vague de démissions au sein du gouvernement. Sajid Javid, qui vient de quitter le ministère de la Santé s’explique.
[2:14] – Javid
Depuis un an, je me suis concentré pour que nous gouvernions de manière efficace. Mais ces derniers mois, il est devenu impossible de concilier loyauté et intégrité. Et cette semaine encore, nous avons des raisons de douter de l’intégrité et de la véracité du discours officiel. Trop, c’est trop.
[2:32] – Emilie
Sur les bancs de l’opposition, Ian Blackford, le chef des indépendantistes écossais a posé pour la millième fois la question.
[2:39] – Blackford
Nous devrions parler de la crise du pouvoir d’achat, de l’inflation explosif et le coût du Brexit ? Mais à la place, on en revient toujours à vous. Combien de ministres devront démissionner avant que vous n’écriviez votre propre lettre de démission ?
[2:52] – Emilie
Une interrogation reprise même par les conservateurs. Réponse du premier ministre.
[2:58] – Johnson
Et, si les circonstances venaient à empêcher le gouvernement de réaliser le programme sur lequel nous avons été élus, alors je démissionnerais. Mais en toute franchise, le travail d’un premier ministre dans des circonstances difficiles, surtout quand il a une majorité confortable, c’est de continuer à travailler.
[3:15] – Emilie
Boris Johnson doit déjà remplacer une vingtaine de démissionnaires, Emilie Vingt, Londres.
[3:20] – Romain
Et ce soir, plusieurs médias britanniques affirment que Boris Johnson refuse de démissionner malgré les appels de plusieurs de ses ministres.
[3:29] – Zéphyrin
Et retour à présent sur une rencontre. Rencontre historique qui s’est tenue hier à Alger.
[3:36] – Romain
Oui, à l’occasion du 60ᵉ anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, le président Abdelmadjid Tebboune a réuni le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas et le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh. Le Hamas, c’est le mouvement islamiste qui est au pouvoir dans la bande de Gaza. Le Hamas et l’Autorité palestinienne, qui sont deux groupes rivaux, voilà pourquoi cette rencontre est historique. C’est tout simplement du jamais vu depuis quinze ans. Le décryptage de notre correspondante à Ramallah, Alice Froussard.
[4:09] – Alice
Déjà en décembre 2021, le président algérien avait invité Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne. Une initiative censée favoriser une réconciliation entre le Fatah, son parti, et le Hamas, le parti islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza, avaient échoué. Une scission qui remonte à 2007, lorsque le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza et expulsé son adversaire violemment, menant à une véritable guerre entre les deux. Depuis, les factions palestiniennes sont à couteaux tirés, ne communiquent pas leurs luttes intestines, paralysent la politique palestinienne et chacun contrôle un territoire. L’Autorité palestinienne, dominée par le Fatah, s’occupe de la Cisjordanie occupée, le Hamas de la bande de Gaza sous blocus israélien. La photo d’Abbas et de Haniyeh se serrant la main est donc historique. D’autant plus que le président de l’Autorité palestinienne a annulé les élections législatives qui auraient dû avoir lieu en 2021 et a été vivement critiqué par le Hamas. Selon des sources gouvernementales, l’Algérie aurait fait pression pour que cette rencontre ait lieu, mais pour le moment, rien n’a été publié quant au sujet de leurs discussions. Impossible donc de savoir si cette rencontre entre les deux rivaux annonce un rapprochement futur ou des pourparlers de réconciliation, pourtant espéré depuis des années par la plupart des Palestiniens afin de pouvoir avoir de nouvelles élections. Alice Froussard, Ramallah, RFI.
[5:24] – Zéphyrin
Dans l’actualité également, Romain, le président du Sri Lanka, lance un appel à Vladimir Poutine.
[5:31] – Romain
Le Sri Lanka, qui est frappé par la pire crise économique depuis son indépendance. Le pays manque de devises étrangères, de monnaie pour importer des produits essentiels comme la nourriture ou encore le carburant. Alors, dans ce contexte, effectivement, le président Gotabaya Rajapaksa demande à son homologue russe de lui fournir ce carburant dont le pays manque tant, mais également les touristes qui étaient nombreux à passer leurs vacances au Sri Lanka avant que cette crise n’éclate au début de l’année. Explication Abbah Jouaney.
[6:02] – Abbah
Rien ne semble mettre fin aux pénuries dont souffre le Sri Lanka depuis des mois et la marge de manœuvre de l’exécutif se réduit de jour en jour. Désormais, le FMI exige un plan de restructuration de sa dette et des réformes, dont la fin des subventions sur le carburant, avant de venir à la rescousse du pays en faillite. En parallèle, depuis des semaines, des délégations sri lankaise multiplient les voyages à l’étranger, afin de négocier l’importation de carburant avec des arrêts au Qatar et en Russie pour faciliter les transactions, le pays a ouvert son marché aux compagnies pétrolières étrangères pour la première fois en 60 ans. Ce mercredi, le président sri lankais en appelle directement à Vladimir Poutine pour que son pays fournisse le carburant dont le pays a besoin urgemment. Il demande aussi la reprise des vols entre les deux pays, interrompus à cause de la saisie temporaire par la justice locale d’un avion de la compagnie d’Etat russe Aeroflot à la suite d’une différence financier. Une demande formulée humblement par la présidence sri lankaise. Il faut dire qu’avant la crise, la Russie était de loin le premier pourvoyeur de touristes au Sri Lanka.
[7:05] – Romain
Abbah Jouaney. En Australie.
[7:07] – Zéphyrin
Une nouvelle illustration du réchauffement climatique.
[7:11] – Romain
Le sud-est du pays est touché par de graves inondations. Les intempéries semblent remonter sur la côte, obligeant des milliers de personnes à fuir leurs maisons. Après avoir durement frappé la ville la plus peuplée d’Australie, Sydney, Sydney et sa région, ou ces derniers jours, 85 000 habitants ont dû quitter leur domicile. Et beaucoup sont encore loin d’avoir retrouvé leurs maisons. C’est un reportage de notre correspondant à Sydney, Léo Roussel.
[7:36] – Léo
Les habitants commencent à trouver le temps long ce mercredi dans la petite ville de Windsor, au nord-ouest de Sydney. L’attraction principale n’était pas tant la venue du Premier ministre Anthony Albanise, mais bien l’observation du niveau de la rivière qui a complètement fait disparaître un pan du paysage. S’il a moins plu au cours des dernières 24 h à Sydney que lors des jours précédents, le niveau des cours d’eau reste au trop pour Lynette, une habitante qui n’a toujours pas pu se rendre à son domicile pour constater d’éventuels dégâts. Notre nous.
[8:03] – Lynette
On est pas sûr de pouvoir accéder à notre maison. On nous dit qu’on peut y retourner maintenant avec. Toutes les routes sont bloquées autour.
[8:11] – Léo
Et la pluie tombe toujours. La nuit dernière, de nouveaux ordres d’évacuation ont été lancés, cette fois ci un peu plus au nord de l’État de Nouvelle-Galles du Sud. Et ça ne fait pas les affaires d’Hélène et son mari, des vacanciers bloqués qui avaient prévu de voyager vers le nord.
[8:23] – Emilie
Quand on est venus à ce parking pour caravanes pour passer quatre nuits, on est arrivés samedi et on est bloqués ici jusqu’à ce qu’on puisse repartir à cause des inondations que c’est plat.
[8:34] – Léo
De nombreux habitants de la périphérie de Sydney ont pu trouver refuge dans des centres d’évacuation, mais avec les pluies attendues jusqu’à vendredi, difficile de savoir quand ils pourront réintégrer leur foyer. Face aux inondations, l’Australie reste en alerte. Léo Roussel, Sydney et RFI.
[8:49] – Zéphyrin
Et en France, l’actualité est dominée par le discours de politique générale de la Première ministre et Elisabeth Borne à l’Assemblée nationale.
[9:00] – Romain
C’est la tradition en France, tout nouveau premier ministre doit présenter son projet devant les députés. Cela s’est passé dans une ambiance très tendue, aujourd’hui, on va rappeler que le camp présidentiel en France ne dispose que d’une majorité relative à l’Assemblée nationale. Les quatre groupes de gauche ont déposé une motion de censure. Dans son discours d’un peu plus d’une heure, Élisabeth Borne a appelé à établir des compromis, donc à s’entendre avec une partie de l’opposition afin de faire passer les réformes. Enfin, le Tour de France cycliste, c’était aujourd’hui la cinquième étape 157 kilomètres entre Lille et Arenberg, dans le nord de la France. À l’arrivée, victoire de l’Australien Simon Clarke et de nombreuses chutes en raison des pavés sur la route, notamment le Belge Wout Van Aert qui est tombé. Mais il reste maillot jaune de ce Tour de France. Voilà, c’est la fin de ce journal en français facile, merci Zéphyrin.
[9:54] – Zéphyrin
Merci à vous.
[9:55] – Romain
À 22 h 10 ici à Paris.