Une adresse présidentielle

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[00:00:00.030] – President Macron
Soit plus de la moitié des capacités nationales. A la différence de la première vague, l’ensemble des régions se trouve aujourd’hui au seuil d’alerte dans des nombreux endroits pour prendre en charge les patients KOVID 19. Nous avons commencé à déprogrammer des opérations du cœur ou du cancer. Parfois les mêmes qui avaient dû être décalée au printemps.

[00:00:21.930] – President Macron
Nous avons pris des mesures. Elle était déjà difficile et je sais qu’elles ont été perçues comme telles par beaucoup d’entre vous. Elle était indispensable et elles ont souvent été contestées parce qu’elles ne faisaient pas plaisir. Elles se révèlent toutefois insuffisantes pour endiguer une vague qui, aujourd’hui, touche toute l’Europe. Notre stratégie a été définie dès l’été.

[00:00:44.040] – President Macron
C’était de vivre avec le virus. Il s’agissait de maîtriser sa circulation en nous appuyant sur nos capacités pour tester, alerter, protéger sur les gestes barrières, sur la protection des plus fragiles et des mesures de ralentissement de l’épidémie territorialisée au plus près du terrain.

[00:01:01.170] – President Macron
C’est ce que nous avons fait depuis le mois d’août. Avons nous tout bien fait? Non, et je l’ai dit il y a quinze jours, on peut toujours s’améliorer, mais nous avons fait tout notre possible et je crois profondément que notre stratégie était compte tenu des informations qui étaient les nôtres. La bonne, elle fut d’ailleurs celle de tous les pays européens. Nous aurions pu aller plus vite au début sur les tests, mais depuis plusieurs semaines, nous sommes un des pays d’Europe qui teste le plus.

[00:01:28.790] – President Macron
Nous aurions collectivement sans doute, dû davantage respecter les gestes barrières, en particulier au sein de la famille ou avec les amis qui sont les lieux où nous sommes le plus contaminé. Faut il nous le reprocher maintenant? Mais surtout, il faut reconnaître que, comme tous nos voisins. Nous sommes submergés par l’accélération soudaine de l’épidémie, par un virus qui semble gagner en force à mesure que l’hiver approche, que les températures baissent. Une fois encore, il faut avoir beaucoup d’humilité.

[00:01:59.570] – President Macron
Nous sommes tous en Europe, surpris par l’évolution du virus. Certains pays comme l’Espagne, l’Irlande, les Pays-Bas ont pris plus tôt des mesures plus dures que les nôtres. Pourtant, tous, nous en sommes au même point débordés par une deuxième vague qui, nous le savons désormais, sera sans doute plus dure et plus meurtrière que la première. A ce stade, nous savons que quoi que nous fassions, près de 9000 patients seront en réanimation à la mi novembre, soit la quasi totalité des capacités françaises.

[00:02:35.360] – President Macron
Nous nous organisons, nous nous organisons bien sûr pour y faire face. Rouvrir des lits supplémentaires et nous allons faire le maximum d’efforts tous ensemble.

[00:02:43.010] – President Macron
Mais ce n’est pas suffisant. Si nous ne donnons pas aujourd’hui un coup de frein brutal aux contaminations, nos hôpitaux seront très vite saturés sans que nous ayons cette fois la possibilité de transférer beaucoup de patients d’une région à une autre parce que le virus est partout.

[00:03:01.490] Si nous ne donnons pas aujourd’hui un coup de frein brutal aux contaminations, les médecins devront alors choisir. Ici, entre un patient atteint du Kovy et une personne victime d’un accident de la route, là entre deux malades du Covidien, ce qui, compte tenu des valeurs qui sont les nôtres, de ce qu’est la France, de ce que nous sommes, est inacceptable.

[00:03:23.670] – President Macron
Dans ce contexte, ma responsabilité est de protéger tous les Français et en dépit des polémiques, en dépit de la difficulté des décisions à prendre, je l’assume pleinement devant vous, ce soir.

[00:03:37.350] – President Macron
Quels sont nos objectifs?

[00:03:39.520] – President Macron
D’abord, c’est le premier protégé, les plus âgées, les plus fragiles, celles et ceux qui sont atteints de diabète, d’obésité, d’hypertension, de maladies chroniques et qui sont les premières victimes du Kovy de 19. L’âge est le facteur prépondérant 85% des malades décédés ont plus de 70 ans.

[00:03:59.680] – President Macron
Notre deuxième objectif est de protéger les plus jeunes. Je l’ai déjà dit, si le virus tue les plus âgés, il tue aussi, même si c’est rare, les plus jeunes. Aujourd’hui, au moment où je vous parle, 35% des personnes en réanimation ont moins de 65 ans. Il touche donc sous des formes graves, toutes les générations et nous ne savons pas dire aujourd’hui quelles sont les séquelles à long terme perte d’odorat, perte degout, difficultés respiratoires. Contracter ce virus n’est jamais anodin, même lorsqu’on a vingt ans.

[00:04:32.740] Troisième objectif est de protéger nos soignants qui, à l’hôpital, dans les structures médicaux sociales en ville, ont déjà beaucoup donné durant le printemps. Ils ont ensuite dû redoubler d’activité durant l’été pour rattraper les actes reportés au printemps. Et malgré la fatigue, ils font face aujourd’hui à cette montée soudaine des urgences. Nous leur devons de prendre toutes les précautions pour limiter la propagation du virus. Si nous ne le faisons pas pour nous, pour nos proches, faisons le pour eux. Il s’agit troisièmement de protéger les plus modestes qui, parce qu’ils vivent dans des lieux plus exigus, parce qu’ils occupent des emplois précaires, sont les plus touchés par le virus, sur le plan sanitaire, mais ce sont aussi les plus touchés par les conséquences économiques et sociales de la crise.

[00:05:24.550] – President Macron
Enfin, il nous faut protéger notre économie. Je ne crois pas à l’opposition entre santé et économie que certains voudraient instaurer. Il n’y a pas d’économie prospère dans une situation sanitaire dégradée, avec un virus qui circule activement. Et je vous le dis très clairement, il n’y a pas non plus un système de santé qui tient s’il n’y a pas une économie forte pour le financer. C’est donc un juste équilibre qu’il nous faut sans cesse rechercher sans jamais perdre de vue. Un principe intangible pour nous. Rien n’est plus important que la vie humaine. Quelles sont dès lors les stratégies possibles pour arriver à ces objectifs?

[00:06:05.670] Nous pourrions certains préconisent ne rien faire et assumer de laisser le virus circuler. C’est ce qu’on appelle la recherche de l’immunité collective, c’est à dire lorsque 50, 60% de la population a été contaminée. Le conseil scientifique a évalué les conséquences d’une telle option. Elles sont implacables. À très court terme, cela signifie le tri entre les patients à l’hôpital et d’ici quelques mois, c’est au moins 400 000 morts supplémentaires à déplorer. Jamais la France n’adoptera cette stratégie. Jamais nous ne laisserons mourir des centaines de milliers de nos concitoyens. Ce ne sont pas nos valeurs. Ce n’est pas non plus notre intérêt.

[00:06:46.410] – President Macron
Une deuxième voie serait de confiner les seules personnes à risque. Cette voie n’est pas non plus, au moment où je vous parle, utilisable. D’abord, elle suppose une discussion éthique, mais d’une part, nos aînés comme les personnes vulnérables ont souvent besoin d’une assistance extérieure pour leurs soins, leur ménage, la livraison de leurs repas. Certains vivent aussi avec leurs proches, leurs enfants, souvent par manque de moyens et donc créent une forme de bulle autour d’une génération de certaines personnes. Comme une barrière entre les générations n’est pas réaliste et, à ce stade, insuffisants. D’autre part, le virus se développe aussi et développe des formes graves chez les plus jeunes et donc confinés les seules personnes âgées est inefficace parce que le virus circulerait toujours trop vite et sous des formes graves. Dans le reste de la population, nous ne pourrions pas protéger nos soignants, nos urgences et même, à terme, nos aînés. Avec cette stratégie, elle peut être pertinente. Elle n’est pas suffisante.

[00:07:46.700] – President Macron
Nous pourrions également faire, en quelque sorte, le pari de tout miser sur la stratégie, du tester, alerter, protéger. Après tout, nous réalisons 1,9 million de tests par semaine. Nous sommes l’un des meilleurs pays d’Europe aujourd’hui en la matière et grâce au travail remarquable de l’assurance maladie des agences régionales de santé. Cent mille appels sont passés chaque jour pour identifier les cas contacts et briser les chaînes de contamination. Mais si ce système peut être efficace avec quelques milliers de cas par jour, nous avons aujourd’hui entre 40 et 50 000 contaminations quotidiennes, dépistées. Sans doute, en réalité, le double. Ce système n’est plus efficace. Et d’ailleurs, aucun pays européen ne le retient plus aujourd’hui.

[00:08:32.790] – President Macron
Quant à la piste de l’augmentation de nos capacités de réanimation, que certains évoquent comme une piste qui nous permettrait de ne pas prendre des mesures difficiles aujourd’hui. Je vais vous dire très clairement nous sommes en train de le faire. Mais là non plus, ce n’est pas une bonne réponse. Nous avons les stocks de médicaments, les respirateurs, les masques, les blouses, les gants, tout le matériel nécessaire parce que nous avons appris de nos insuffisances, de nos manques durant la première phase. Nous avons aussi formé près de 7.000 infirmiers et médecins pour pouvoir travailler en réanimation. Et nous avons ainsi poussé nos capacités, qui sont passées de 5.000 lits avant la première vague à 6.000 aujourd’hui, et nous allons les porter au delà de 10.000 lits en réanimation. Un effort colossal a été fait de formation d’investissements.

[00:09:25.240] – President Macron
Mais il n’est pas suffisant face à cette vague. Nous agissons aussi sur le moyen terme. Le sigurðr de la santé, qui correspond à 8 milliards d’investissements par an, investit dans l’hôpital et notre santé permettra de renforcer l’attractivité des métiers. Mais il faut cinq ans pour former un infirmier réanimateur, dix ans pour former un anesthésiste. Il n’y a pas de solution magique, ce n’est pas en quelques mois que nous pourrons créer véritablement une capacité totalement différente. Nous ne pourrons pas non plus, compte tenu du fait que les autres pays européens sont saturés, faire appel à une main d’œuvre étrangère à court terme. Du reste, quand bien même nous pourrions ouvrir beaucoup plus de lits et malgré l’effort de doublement que nous avons réussi. Qui peut sérieusement vouloir que des milliers de nos compatriotes passent des semaines en réanimation avec les séquelles que cela implique sur le plan médical?

[00:10:19.890] – President Macron
Quelle est donc aujourd’hui, la bonne stratégie à retenir. Confinir les plus âgés, les plus vulnérables. Tester, alerter, protéger. Augmenter les lits de réanimation. Aucune de ces solutions n’est suffisante en l’état actuel. Il faut aller plus loin. Après avoir consulté les scientifiques, dialoguer avec les forces politiques, économiques et sociales, après avoir échangé aussi avec tous nos partenaires européens et peser le pour et le contre, j’ai décidé qu’il fallait retrouver à partir de vendredi le confinement qui a stoppé le virus.

[00:10:55.590] – President Macron
Tout le territoire national est concerné avec des adaptations pour les seuls départements et territoires d’outre mer. Mais parce que nous avons appris des événements du printemps, ce confinement sera adapté sur trois points principaux. Les écoles resteront ouvertes, le travail pourra continuer, les EPAD et les maisons de retraite pourront être visitées.

[00:11:16.230] – President Macron
Quelles seront les règles de cette nouvelle étape? Le gouvernement, demain, les détaillera lors d’une conférence de presse. Il y a d’abord ce qui ne changera pas par rapport à ce que nous avons vécu au printemps. Comme au printemps, vous pourrez sortir de chez vous uniquement pour travailler, pour rendre à un rendez-vous médical, pour porter assistance à un proche, pour faire vos courses essentielles ou prendre l’air à proximité de votre domicile. C’est donc le retour de l’attestation. Comme au printemps, les réunions privées en dehors du strict noyau familial seront donc exclues. Les rassemblements publics seront interdits et vous ne pourrez pas vous déplacer d’une région à l’autre, à l’exception des retours de vacances de la Toussaint. Et donc, il y aura une tolérance durant ce week end de retour pour que chacune et chacun puissent revenir de son lieu de vacances, pour que les familles puissent s’organiser.

[00:12:06.920] – President Macron
Les commerces qui ont été définis au printemps comme non essentiels, les établissements recevant du public, notamment les bars et restaurants, seront fermés. Comme au printemps, quoi qu’il en coûte, cette réponse économique parmi les plus protectrices du monde se poursuivra. Elle sera même plus importante, plus importante qu’en mars pour une petite entreprise fermée administrativement avec la prise en charge jusqu’à 10.000 euros par mois de leurs pertes en chiffre d’affaires. Les salariés et les employeurs qui ne peuvent pas travailler continueront quant à eux à bénéficier du chômage partiel et nous complèteront par des mesures de trésorerie pour les charges, les loyers des prochaines semaines. Et un plan spécial sera fait pour les indépendants, les commerçants, les très petites et moyennes entreprises qui, je le sais, redoutent plus que tout les prochaines semaines par rapport à mars avril.

[00:13:00.890] – President Macron
Nous avons, je le disais à Paris, nous avons progressé. C’est pourquoi certaines règles vont évoluer. D’abord, nos enfants ne sauraient être durablement privés d’instruction, d’éducation, de contact avec le système scolaire. Trop de conséquences, trop de dégâts, en particulier pour les plus modestes. Les crèches, les écoles, les collèges et les lycées demeureront donc ouverts avec des protocoles sanitaires renforcés. Les facultés et établissements d’enseignement supérieur assureront à l’inverse des cours en ligne. Partout où c’est possible, le télétravail sera à nouveau généralisé,

[00:13:34.040] – President Macron
Mais c’est une seconde différence par rapport au printemps. L’activité continuera avec plus d’intensité, ce qui veut dire que les guichets des services publics resteront ouverts. Les usines, les exploitations agricoles, les bâtiments et travaux publics continueront de fonctionner. L’économie ne doit ni s’arrêter ni s’effondrer. Je vous invite donc, dans la mesure des possibilités de chacun à participer de cet effort en travaillant, en soutenant les entreprises aussi proche de chez vous ont innové à travers des commandes à distance, la vente à emporter ou la livraison à domicile.

[00:14:08.670] – President Macron
Le gouvernement, d’ailleurs, accompagnera les très petites et petites entreprises comme les moyennes entreprises, les artisans qui entreprendront des démarches de numérisation, nos frontières intérieures à l’espace européen demeureront ouvertes et, sauf exceptions, les frontières extérieures resteront fermées. Bien évidemment, les Français de l’étranger resteront libres de regagner le territoire dans les ports, les aéroports. Pour les déplacements internationaux, des tests rapides obligatoires seront déployés pour toutes les arrivées. Aucun voyageur ne doit pouvoir entrer sur le territoire européen sans qu’on soit certain qu’il n’est pas porteur du virus.

[00:14:48.650] – President Macron
Enfin, pour éviter que ne se noue des drames humains que nous avons vécu au printemps, où des personnes en fin de vie se retrouvent totalement isolées, les visites en maison de retraite et en EPAD seront cette fois autorisées dans le strict respect des règles sanitaires. Je souhaite aussi que les personnes en situation de handicap puissent bénéficier des souplesses dont elles ont besoin. Quant au cimetière, en cette période marquée par la Toussaint, ils demeureront ouverts. Je veux que nous puissions continuer à enterrer dignement nos proches.

[00:15:21.310] – President Macron
Ce nouveau confinement ne réussira que par la mobilisation de tous et chacun a son rôle à jouer aux personnes à risque, aux plus vulnérables, aux personnes âgées de plus de 70 ans. Je demande une vigilance accrue. Moins de réunions avec la famille, avec les amis, même si c’est un crève cœur et le respect de la distanciation physique, y compris au domicile. Le port du masque systématique lorsqu’on se trouve à l’intérieur en présence d’une autre personne, même un proche. Même un enfant ou un petit enfant, c’est très important pour vous. Les soignants à l’hôpital jouent évidemment dans ce contexte un rôle essentiel, mais nous avons besoin des médecins de ville, des infirmiers, des pharmaciens, de tous les acteurs du médico social, de tous les professionnels de santé de ville pour assurer une prise en charge précoce des patients dès les premiers symptômes et pour éviter que ne se développent des formes complexes. Nous avons besoin de nos élus, nos mères ont joué un rôle essentiel et celui ci maire, président, président d’intercommunalité de métropole, élu de terrain, nous allons avoir besoin de vous de manière encore accrue pour proposer et aller plus loin en matière de prévention, mobiliser nos associations pour accompagner les personnes les plus isolées, les moins bien informées et assurer la bonne application des mesures prises, que ce soit auprès de nos jeunes dans le temps périscolaire ou pour accompagner les personnes les plus vulnérables ou les plus âgées.

[00:16:49.770] – President Macron
Nous avons besoin de nos forces de sécurité intérieure pour garantir l’application des mesures de nos forces de sécurité civile pour déployer des plates formes de test et elle est au contact de la population. Nous avons aussi besoin du sens des responsabilités de chacun et de l’esprit citoyen de tous. Rester au maximum chez vous. Respecter les règles. Une fois encore, je vous le dis. La réussite dépend du civisme de chacune et chacun d’entre nous.

[00:17:19.390] – President Macron
Comment cette nouvelle étape va se dérouler dans le temps? Chaque heure compte. L’ensemble de ces mesures doivent donc entrer en application au plus vite. Elles le seront dans la nuit de jeudi à vendredi et elles seront appliquées a minima jusqu’au 1er décembre. Dès demain, un débat suivi d’un vote se tiendra au Parlement. Dès demain, le gouvernement détaillera toutes ces mesures.

[00:17:43.820] Nous devons nous honorer de cette transparence et du fait que des décisions difficiles. Se fasse dans un cadre démocratique où toutes les oppositions peuvent s’exprimer. Dès demain également, je participerai à un Conseil européen pour coordonner les réponses sanitaires des différents pays de l’Union.

[00:18:00.790] Tous les quinze jours, nous ferons le point sur l’évolution de l’épidémie. Nous déciderons le cas échéant de mesures complémentaires et nous évaluerons alors si nous pouvons alléger certaines contraintes, en particulier sur les commerces. Je sais que beaucoup de commerçants espérerent de ne pas fermer. Je sais que pour les commerces de centre ville, je demande un très gros effort. Tenons le avec beaucoup de rigueur pendant 15 jours. Si d’ici 15 jours, nous maîtrisons mieux la situation, nous pourrons alors réévaluer les choses et espérer ouvrir certains commerces, en particulier dans cette période si importante avant les fêtes de Noël.

[00:18:35.650] – President Macron
Nous verrons si nous pouvons cultiver l’espoir de célébrer en famille ce moment si précieux de Noël et des fêtes de fin d’année. Notre objectif à terme est simple réduire très fortement les contaminations et passer de 40.000 contaminations par jour à 5.000. Ralentir significativement le rythme des entrées à l’hôpital et en réanimation. Et ce n’est qu’alors que nous pourrons pleinement redéployer une stratégie testér, alerter, protéger, renouveler, compléter. C’est pourquoi, durant ces semaines, nous allons aussi produire des efforts massifs pour mettre en place beaucoup plus de plateformes de tests à travers des innovations et une nouvelle organisation.

[00:19:14.500] – President Macron
Nous devons collectivement déployer beaucoup plus massivement l’application tous santico vide, qui sera un instrument de la sortie de cette phase de confinement. Test en 30 minutes, meilleur traçage, isolement plus efficace des personnes positives qui est un sujet sur lequel nous devons continuer à réfléchir. Une fois le pic épidémique passé, tous ces outils doivent nous permettre demain de tenir jusqu’aux vaccins, à l’été, nous disent les scientifiques.

[00:19:40.840] – President Macron
Mes chers compatriotes, nous avons tous été surpris par l’accélération soudaine de l’épidémie. Tous. Si je sais la lassitude et cette impression d’un jour sans fin qui tous nous gagne, nous devons quoi qu’il arrive rester unis et solidaires et ne pas céder au poison de la division. Cette période est difficile parce qu’elle éprouve justement notre résilience et notre unité. Mais elle est un révélateur de ce que nous sommes des femmes et des hommes qui sont liés les uns aux autres.

[00:20:12.350] – President Macron
Très peu de générations auront eu, comme la nôtre, autant de défis ensemble. Cette pandémie historique, les crises internationales, le terrorisme, les divisions de la société et une crise économique et sociale sans précédent liée à la première vague. Mais j’ai confiance en nous, en vous, confiance, en notre capacité à surmonter cette épreuve. Nous devons tenir chacun à notre place.

[00:20:40.980] – President Macron
Dans la transparence, le débat, dans la détermination pour appliquer les règles que nous nous fixons et en nous serrant les coudes. À nouveau, nous nous relèverons si nous sommes unis et nous serons unis. Nous avons besoin les uns des autres. Nous sommes une nation unie et solidaire et c’est à cette condition que nous y arriverons. Nous sommes la France. Je compte sur chacun d’entre vous. Je serai là, nous serons là et nous y arriverons tous ensemble.

[00:21:12.990] Vive la République et vive la France!

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